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Notre club est sous le choc.


Publiée le par Thérèse DROUI

Notre club est sous le choc.
Jeudi noir. (9 septembre 2010) Jean Marie Delaère, un Grand Ami Archer s’est accidentellement tué samedi dernier en tombant de la toiture de sa maison, il a été incinéré ce matin. Les archers de la Première Compagnie d’Arc de Cahors étaient présents pour partager la douleur de sa famille et lui rendre hommage en lisant ce texte qui résume les innombrables pensées personnelles envoyées par ses amis archers : Pour toi Jean-Marie, Des petits noms amicaux, affectueux ou officiels tu as dû en avoir toute ta vie, mais pour nous les archers, tu es très vite devenu « Le Doc », Où est Le Doc? T'as pas vu Le Doc? Il faudra demander au Doc ce qu'il en pense, quand est-ce qu'on peut réparer, tondre, peindre, s'entraîner. Toutes ces interrogations, ces demandes nous avons tous l'impression de les formuler depuis toujours, mais non, Le Doc tu n'étais au club que depuis 2001 pour accompagner le petit Steeve, puis en 2003 c'est toi qui est venu tirer. Mais tu étais tellement présent, vivant, à l'écoute, participant, dynamisant chacun et chacune, que nous avons tous la certitude que l'âme du club depuis toujours c'était Toi. « Et Le Doc, t'as vu mon tir, à la prochaine compète je te flanque la raclée de ta vie, quand tu veux à 18 ou à 50m. » Cette phrase chacun l'a prononcée un Mardi soir entre 2 blagues dont tu avais le secret, des blagues gentiment coquines ou toutes douces, juste pour le plaisir de voir se dérider un front soucieux en revenant de récupérer nos flèches,et inévitablement nous entendions un collègue lancer: « et Le Doc raconte-la au delà du pas de tir ta blague, qu'on en profite et qu'on puisse tirer...on est pas là pour rigoler nous, faut qu'on s'entraine» Les entraînements tu les as suivis plus que régulièrement, la moyenne ne te satisfaisait pas, il te fallait progresser, travailler, faire mieux, une flèche dans le bleu était pour toi un tir raté, ce qui s'accompagnait de commentaires ironiques et moqueurs de tes voisins de cible « t'as pas honte Le Doc, un bleu » et toi stoïque, peut-être un peu blessé, en revenant au pas de tir tu souriais gentiment, légèrement courbé tu nous disais: « tu connais pas la dernière? » et c'était reparti pour des éclats de rires qui nous donnaient à tous de l'énergie et du bonheur. Les compétitions tu les vivais avec la même énergie et la même joie de vivre et de partager des temps forts. Tu te lançais des défis qu'il te fallait relever, les championnats de ligue, la DR l'an dernier avec la mission réussie de battre les autres lotois et de ne pas finir dernier. La barre était fixée encore plus haut pour 2011, tes copains se feront un honneur de la franchir pour toi. Tu éclairais de ta présence les moments forts de la vie du club, les réunions de bureau, la participation aux actions du club, les fêtes. Nous garderons tous en mémoire la soirée du tir du roi où pour savourer le temps de danse après le repas, tu avais pris la peine d'acheter des chaussures neuves pour mieux satisfaire ton amour de la danse, au beau milieu de la soirée tu es allé te changer de chemise pour que la sueur ne dérange pas ta partenaire de danse. Qui pourra désormais faire preuve d'autant de délicatesse et de virtuosité ? Mais la vie d'un club est aussi ponctuée de moments difficiles, conflits entre les personnes, drames familiaux, soucis divers. Là aussi chacun notre tour tu nous as aidé, apaisé, accompagné, soutenu, écouté, modéré dans nos élans. Tu t'es engagé sans compter auprès de nous tous, un mot, un sourire, un geste, parfois si besoin des heures d'écoute et de soutien, avec toujours le mot qui redonne espoir et qui donne envie de se battre et de continuer. Ta dernière blague ne nous fait pas rire du tout Le Doc, nous allons essayer de continuer sans toi, mais ta place reste au sein du club et crois moi certains vont mettre du cœur à l'ouvrage pour qu'un jour au détour d'un petit nuage, à l'ombre d'une petite étoile nous puissions te dire « çà y est je te l'ai mise la pâtée!!! » mais en attendant, même si tu ne veux pas qu'on soit triste, nous on ne peut pas s'en empêcher, les larmes, la tristesse envahissent nos cœurs, Le Doc est parti le club est orphelin, nous pardonneras-tu si nous mettons du temps à nous en remettre, si nos entrainement sont moins gais, si nos fêtes ont un petit air de tristesse? Tu ne le veux pas mais nous, on n'a pas ta force ni ton charisme. Il y a pas mal de temps que tes qualités humaines ont fait sauter, pour plusieurs d'entre nous la frontière si bien gardée entre le copain et l'Ami et je vais terminer en évoquant une vieille chanson de Gilbert Bécaud « Oh mon grand camarade, mon copain mon ami parmi les terres froides je te parle la nuit et ton pesant silence est un mal si cruel que j'entends ta présence parfois au fond du ciel » Je ne peux pas te dire Adieu, mais Au revoir Le Doc, salut Jean-Marie.

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